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LIEUX BRASSEUR DE JADIS, Pentecôte 2007, suite.
FEIGNIES, la maison de Paul
Mais après les maisons Derkenne, c'est par les rues que nous passons pour aller justement voir la maison natale de Paul. Sa construction s'est terminée à peu près au moment de sa naissance. C'est une belle bâtisse à la porte de laquelle Paul va sonner, mais les propriétaires sont absents. Avec un peu de scrupules, on se glisse néanmoins vers le côté jardin, où les dépendances éveillent encore d'autres de ses souvenirs d'enfance. Toutefois, on ne s'attarde pas, et il faut de toutes façons repartir car nous sommes attendus à la prochaine étape, mais Paul prend quand même le temps de rédiger un petit mot d'excuses et d'explications de notre «intrusion» à l'intention des propriétaires, qu'il glisse dans leur boite aux lettres.
Et puis en route, on nous attend à La Longueville... |
 
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LA MAISON LOTTEAU A LA LONGUEVILLE Notre cousin Nicolas Brasseur (huitème du nom ?) avait manifesté son souhait de se joindre à notre expédition, mais venant de Reims en famille, il ne pouvait être dans les environs avant dix heures du matin. Rendez-vous lui avait donc été donné à La Longueville, lieu présumé de notre présence à cette heure-là. Et à un quart d'heure près, le calcul est juste. Lorsque nous arrivons sur place, Nicolas et sa petite famille nous attendent tranquillement devant ce qui fut il n'y a pas si longtemps la maison Lotteau. C'est un long bâtiment de briques couvert d'un toit à deux pans, au bout duquel est adjoint une tour de style médiéval. Certains linteaux sont sculptés et portent des dates fort anciennes : 1775 pour la grande porte cochère, 1754 pour la petite porte d'une dépendance à l'intérieur de la cour. Car à peine avons nous commencé à faire quelques photos côté rue que le fils du propriétaire sort fortuitement de la maison et s'aperçoit de notre intérêt. La conversation s'engage, puis il appelle son père, que naturellement Régine connait également. Le fils nous fait entrer dans la cour et nous montre les communs, ce qui nous permet de voir la façade sur jardin et de nous remémorer certaines photos anciennes bien connues dans la famille. Enfin, nous n'abusons pas de leur bonne volonté et prenons congé. La destination suivante est à quelques kilomètres de là, c'est ce qu'on appelle communément la «chaussée Brunehaut»... |
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LE LONG DE LA CHAUSSEE BRUNEHAUT Portant ce nom, il y a sept chaussées au tracé en étoile au départ du centre de Bavay. Celle qui nous intéresse va de ce bourg à Malplaquet par une longue ligne droite. Nous nous arrêtons au croisement que fait cette dernière avec la petite route qui va de Taisnières à La Longueville. Il y a là un groupe de maisons qui contitue ce qu'on appelle le hameau de Sur-Hon. Lorsqu'elle va vers la ferme du Gard, cette petite route porte le nom de «rue Gilles Borieux» (curieuse évolution toponymique quand on sait que son ancien nom était le chemin de giboreux...) A l'angle de cette rue et de la chaussée, s'élève la maison ayant appartenu à Edouard Brasseur, ancien maire de Taisnières au dix-neuvième siècle, et avant lui à ses parents. C'est une grande maison de maître, dans laquelle ce célibataire endurci devait se sentir au large... Là encore, les anciennes grilles ont disparu, ainsi que les deux grands sapins dont les documents anciens attestent la présence. Mais peu importe, Nicolas et son épouse Bérangère ont eu la bonne idée d'apporter des thermos de café et des gateaux secs, et c'est à cet endroit que nous reprenons quelques forces : avec la pluie qui guette, un café bien chaud n'est pas de refus. En savourant ce réconfort, nous apercevons juste en face l'arrière de ce qui fut la maison d'Arthur Brasseur, à la ferme-brasserie de Sur-Hon. Et déjà, on voit la porte donnant sur le jardin, laquelle est pourvue d'une ferronnerie qui ne semble pas avoir changé depuis les photos faites avant la grande guerre. |
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SUR HON Après nous être restaurés, nous montons donc à pied jusque là-bas. Nous venons de voir à Feignies la maison natale de Paul, voici maintenant la maison de ses grands parents et, avant même d'entrer dans la cour de ferme, il nous montre un détail dont il avait gardé un souvenir très net : les deux battants du portail, qui ont été incurvés pour mieux s'aligner sur les murs arrondis contre lesquels ils s'ouvrent. Puis nous entrons dans la cour, pour voir en haut du bâtiment qui nous fait face le nom de «Hénaut», ce qui laisse croire que la brasserie était aux beaux-parents et avait été mise dans la corbeille de mariage (ce que des documents trouvés ultérieurement confirmeront quelques temps plus tard). Alerté par les aboiements de ses chiens, un homme sort du corps de ferme principal : c'est le fils de la propriétaire et lui aussi, Régine le connait. On bavarde un instant, sa mère vient nous saluer et l'invite à nous montrer le plafond de l'ancienne brasserie, fait de voutes nervurées construites en briques. On admire ! Juste avant qu'on reparte, une éclaircie permet au soleil de nous réchauffer quelque peu. En redescendant vers les voitures, on parçoit le linteau de la porte basse qui donne du jardin à la rue : il porte une sorte d'écusson sculpté et une date mangée par les mousses sèches, peut-être 1746 ? |
 
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