 | Mais bien avant ces annulations, la campagne avait déjà pris un tour nettement personnel, comme le montrent les documents de cette page. Car si, en haut à droite, le discours est assez classique et convenu sur le thème du retour aux régimes déchus et l'opposition réactionnaires / démocrates (sauf petit dérapage sur «le noble étranger resté dans la coulisse»), si en bas à gauche, malgré l'appel aux «vrais» enfants de Clary, le sujet est plus original avec une argumentation sur le fait qu'une liste opposée au gouvernement perdrait le chef lieu de canton dont Clary peut pour l'heure se glorifier, en revanche en haut à gauche, on est sur un tout autre terrain...
Déjà les élections sont terminées, il ne reste plus qu'à élire le maire. Et l'on s'aperçoit que, bien qu'étant depuis six ans dans la commune, bien qu'étant depuis quatre ans au conseil municipal, Nicolas Brasseur a une tare qui rend sa candidature au siège de maire insultante : ce n'est pas un «enfant du pays» !!
Mais surtout, ce texte est très intéressant car on sent bien en filigrane tout ce que ses détracteurs trouvent à lui reprocher. Des phrases telles que «Il n'est pas nécessaire d'être grand parleur ni grand phraseur pour devenir maire ou adjoint» sont parfaitement explicites, et l'allusion aux «marchands de bière» tout à fait transparente (surtout quand on sait que Nicolas a repris la brasserie de Clary...) Notons encore la phrase :«vous devez nous désigner dimanche (...) des hommes paisibles ayant atteint l'âge de raison» (Nicolas a alors trente-deux ans, autant dire un enfant !)
Il n'y a pas de doute possible : au-delà de la politique, c'est sa personne qui dérange, et l'on fait de lui un diviseur que l'on oppose à ses propres colistiers qui seraient des conciliateurs... Dernière manuvre desespérée de mauvais perdants ! |